Les prix Juno ajoutent une catégorie dédiée à la musique sud-asiatique

TORONTO — Les prix Juno mettront en lumière la musique sud-asiatique produite au Canada, dans le cadre de changements plus importants apportés à la cérémonie annuelle.

Les organisateurs de la plus grande cérémonie de remise de prix de musique du pays ont annoncé lundi qu’ils avaient l’intention d’introduire deux nouvelles catégories l’année prochaine, l’autre accordant plus d’espace aux auteurs-compositeurs.

Le nouveau prix de l’enregistrement de musique sud-asiatique de l’année récompensera les musiciens locaux qui travaillent dans des genres inspirés de cette partie de l’Asie, notamment la musique pendjabie et de Bollywood.

Son ajout survient après que le musicien de Colombie-Britannique Karan Aujla soit devenu le premier artiste pendjabi à remporter le prix Juno du choix des admirateurs voté par les téléspectateurs plus tôt cette année.

Parallèlement, une nouvelle catégorie d’auteur-compositeur non interprète de l’année récompensera les créateurs qui écrivent de la musique et des paroles pour d’autres musiciens. Elle divise la catégorie actuelle des auteurs-compositeurs en deux, l’autre récompensant les artistes qui ont écrit leur propre œuvre.

Les Junos ont fait cette annonce après avoir renoncé à leur projet de mettre quatre catégories en «pause» l’année prochaine : album pour enfants, enregistrement reggae, album chrétien/gospel et album international.

Une note interne obtenue par La Presse Canadienne plus tôt ce mois-ci a montré que ces catégories devaient initialement être abandonnées pour le spectacle de 2025. Mais une réaction rapide de la communauté musicale a conduit le président-directeur général Allan Reid à rétablir trois des prix.

Les Junos affirment qu’ils ont uniquement l’intention de mettre de côté le prix de l’album international, qui était décerné à des artistes non canadiens ayant un impact mondial.

«Pour éclairer les changements futurs, nous continuerons de travailler en étroite collaboration avec les artistes, les professionnels de l’industrie et les communautés, en veillant à ce que toutes les décisions soient prises de manière réfléchie et inclusive, en reflétant les tendances, les données et les significations culturelles au sein de nos communautés», a déclaré l’organisation dans un communiqué.

L’Académie canadienne des arts et des sciences de l’enregistrement indique que divers autres changements entreront en vigueur pour la cérémonie de remise des prix de 2025.

Les catégories de révélation de l’année d’un artiste et de révélation de l’année d’un groupe seront désormais une seule catégorie avec 10 nominations, au lieu de prix séparés avec cinq nominations.

L’Académie modifie également les règles de deux de ses prix Juno afin de donner plus de poids à la popularité des artistes canadiens.

Au cours des dernières années, les nominations pour les catégories «Artiste de l’année» et «Groupe de l’année» ont été déterminées sur la base d’une répartition à 50-50 entre les votes des délégués de l’Académie et les données de consommation, qui comprenaient les ventes et les écoutes en continu.

À partir de cette année, la formule pour les deux catégories réduira le poids du vote des délégués à 25 %, tout en pondérant les données d’audience radio à 12,5 %, les données sociales à 12,5 % et l’audience mondiale à 50 %.

Les catégories de l’album de rap et du morceau de l’année prendront également en compte pour la première fois les données de consommation, divisées à 50-50 avec les votes.

Deux catégories autochtones – artiste ou groupe autochtone contemporain de l’année et artiste ou groupe autochtone traditionnel de l’année – seront également renommées en tant que catégories d’enregistrement afin de ne plus se concentrer uniquement sur la célébration des artistes, mais aussi d’honorer leur musique.

La 54e cérémonie des prix Juno aura lieu au Rogers Arena de Vancouver, le 30 mars 2025.