Les travailleurs du Festival de films Fantasia adoptent l’entente de principe à 100 %

MONTRÉAL — Le conflit de travail est réglé au Festival de films Fantasia.

Les employés ont voté mardi à l’unanimité en faveur de l’entente de principe intervenue le 12 juillet dernier, a annoncé mercredi le Syndicat des employé-es de l’événementiel-CSN, section Fantasia.

Ils ont ainsi obtenu leur première convention collective.

En juin, les membres avaient voté à l’unanimité pour cinq jours de grève à exercer au moment opportun. Ils ont d’ailleurs débrayé jeudi dernier dans l’espoir de faire avancer les discussions à la table de négociation.

«La persévérance et la mobilisation exemplaire des employé-es auront porté leurs fruits et forcé l’employeur à entendre les revendications des travailleuses et des travailleurs», se réjouit le syndicat dans un communiqué de presse.

«Il aura fallu nous tenir debout jusqu’à la toute fin pour réussir à obtenir des gains importants venant freiner notre précarité. Avec cette première convention collective, on place les jalons pour améliorer nos conditions de travail», indique Justine Smith, qui fait partie du comité de négociation du Syndicat des employé-es de l’événementiel–CSN, section Fantasia.

Parmi les gains, le syndicat souligne «la reconnaissance du statut de salarié et des avantages associés, la détermination de seuils de salaires minimums pour chaque catégorie d’emploi, de même que des augmentations salariales pour 2024 variant entre 3 % et 22 %».

Les employés ont également obtenu neuf journées fériées rémunérées, des vacances annuelles allant jusqu’à cinq semaines après sept ans de services continus et l’ajout d’un minimum de deux journées de maladie rémunérées et d’un maximum de dix journées rémunérées, peu importe le nombre d’heures travaillées au cours du mois.

La 28e édition de Fantasia s’amorcera jeudi.

Deux autres syndicats de festivals représentés par la CSN, celui de la Fondation Québec Cinéma et celui du Festival du nouveau cinéma (FNC), ont aussi conclu récemment leurs premières conventions collectives.

«Le signal est clair: les travailleuses et les travailleurs de l’événementiel s’organisent et ils veulent améliorer leur sort», affirme Annick Charette, présidente de la Fédération nationale des communications et de la culture–CSN.