Coutts: un accusé craignait une pénurie d’aliments et le vaccin contre la COVID-19

LETHBRIDGE, Alta. — L’un des deux hommes accusés d’avoir conspiré pour tuer des policiers lors du blocus frontalier de 2022 à Coutts, en Alberta, s’est dit inquiet de la portée excessive du gouvernement, des pénuries alimentaires et du vaccin contre la COVID-19.

Chris Carbert témoigne pour sa propre défense au procès de Lethbridge.

Lui et Anthony Olienick sont tous deux accusés de complot en vue de commettre un meurtre lors du blocus, qui a paralysé la circulation pendant deux semaines au poste frontalier très fréquenté entre le Canada et les États-Unis, dans le cadre d’une protestation contre les règles liées au COVID-19.

Chris Carbert a confié qu’il ne faisait pas confiance au vaccin contre la COVID-19 pour lui ou son fils.

«À l’automne 2021, quelles opinions, le cas échéant, aviez-vous formulées quant à savoir si vous prendriez ou non le vaccin ?» a demandé son avocate Katherin Beyak.

«Il n’était pas question que je le prenne parce que je n’y faisais pas confiance. C’était un nouveau vaccin. Il faut généralement sept à dix ans pour déterminer s’ils sont sûrs et efficaces avec les vaccins standards, et dans ce cas-là, ils voulaient qu’on se le mette dans le corps alors qu’il avait été créé il y a moins d’un an», a expliqué M. Carbert.

M. Carbert, 47 ans, s’inquiétait également du fait que les camionneurs soient obligés d’avoir des passeports vaccinaux, provoquant un conflit qui aurait un impact sur la chaîne d’approvisionnement alimentaire. Il s’est également dit inquiet du fait que si la pandémie entraînait des pénuries alimentaires, ce seraient les non-vaccinés qui en souffriraient le plus.

«Ce que je pense, c’est que s’il y avait des problèmes avec la chaîne alimentaire (et) puisqu’ils étaient déjà assez durs avec les non-vaccinés (…) nous allions certainement être les dernières personnes à pouvoir avoir de cette nourriture si nous avions des pénuries», a-t-il témoigné.

«Ils n’ont respecté que les personnes qui ont pris le vaccin et celles qui ont été contraintes de se faire vacciner», a-t-il fait valoir.

M. Carbert a déclaré que lui et un certain nombre d’autres avaient décidé de se rendre à Coutts en signe de soutien.

«Je sentais que c’était important. Pour moi, c’était une bonne chose à faire», a-t-il affirmé.

M. Carbert a déclaré avoir rencontré Anthony Olienick dans le cadre d’un groupe de «préparateurs», partageant des informations sur la façon de se préparer aux urgences et aux catastrophes naturelles.

On lui a demandé s’il possédait des armes à feu.

«Beaucoup», a-t-il répondu.

M. Carbert a témoigné qu’il était malade la plupart du temps à Coutts et qu’il ne voyait pas souvent M. Olienick malgré le partage d’une caravane.

Il a rapporté qu’il se trouvait dans la caravane lorsque quelqu’un lui a dit qu’il y avait des arrestations.

«Je suis resté assis là. Je me suis endormi», a-t-il raconté.

« Qu’est-ce qui vous a réveillé ? »

«Le klaxon puissant qui appelait les gens à sortir.»

« Ensuite, j’ai été arrêté. »

MM. Olienick et Carbert sont également accusés de méfait et de possession d’arme dans un dessein dangereux. M Olienick fait face à une autre accusation de possession d’une bombe artisanale.