Grenier aux trouvailles: une salle d’entraînement conviviale à Lacolle

S’entraîner à moindre coût avec du personnel qualifié, c’est maintenant possible au Grenier aux trouvailles de Lacolle. La petite salle de conditionnement physique a tout ce qu’il faut pour donner envie aux citoyens de retrouver la forme, sans les inconvénients des grands gymnases. Une réussite sur toute la ligne, assure l’organisme.

On se sent tout de suite à l’aise en entrant dans la salle d’entraînement, aménagée au-dessus du comptoir familial de la rue Van Vliet. Est-ce grâce à l’accueil chaleureux? À la simplicité des appareils? Probablement les deux.

Linda Bienz, l’entraîneure certifiée de la salle, est tout sauf intimidante. Sa minceur cache une force musculaire qui remet bien des membres en question quand ils hésitent à lever des charges plus lourdes.

«Quand ça devient trop facile, on pousse un peu plus. Come on, c’est juste pour une heure dans ta journée!», répond la quinquagénaire anglophone.

Elle ne se gêne pas non plus pour ajouter un peu d’humour aux séances d’entraînement. «Le miroir n’est pas là pour vérifier ton maquillage ni ta coiffure!», lance-t-elle à la blague pour rappeler les femmes à l’ordre.

Ambiance

De novembre 2012 à juin 2013, plus de 800 visites ont été enregistrées à la salle d’entraînement. L’ambiance bon enfant qui y règne est sans contredit l’une des clés du succès, croit Danielle Thibault, directrice du Grenier aux trouvailles.

Tout le monde commence à son niveau. Oubliez la recherche de résultats immédiats. Ici, c’est le plaisir de se mettre en forme qui passe en premier.

La directrice de l’organisme est elle-même un bel exemple de réussite. À 55 ans, celle qui n’avait jamais fait d’exercice de sa vie s’est laissée entraîner par les bienfaits de l’activité physique.

«J’ai perdu 40 livres!, dit-elle fièrement. L’exercice m’a aidée à mieux gérer mon stress. Je me laisse moins envahir par mes émotions. Bref, je me découvre des forces que je ne connaissais pas. Ma prochaine étape, c’est d’arrêter de fumer.»

Suite logique

Pour Mme Thibault, la salle d’exercice vient boucler la boucle de la vision de santé globale du Grenier aux trouvailles. L’initiative est la suite logique du groupe d’achats de l’organisme (le seul qui subsiste dans le Haut-Richelieu) et de sa cuisine collective.

La salle est ouverte le mardi et le jeudi soir, le mercredi matin, le vendredi matin et en soirée. L’entraînement est toujours supervisé par l’entraîneure Linda Bienz ou sa collègue, la kinésiologue Claudine Martin.

Le Grenier aux trouvailles a obtenu de l’aide financière en 2012 de la Conférence régionale des élus pour démarrer son projet. Une nouvelle subvention de l’Agence de la santé et des services sociaux de la Montérégie lui a permis de rouvrir sa salle d’entraînement cet hiver.

Appel aux municipalités

Danielle Thibault croit que les municipalités qui se préoccupent de la santé de leurs citoyens auraient intérêt à investir dans un projet comme le sien. Pas besoin de montants faramineux pour y parvenir, affirme-t-elle.

«Quand le Grenier aux trouvailles fait quelque chose, il le fait jusqu’au bout, dit Mme Thibault. La salle d’entraînement, on y croit mordicus. On le fait pour la communauté qui a autant le droit d’avoir ce service qu’ailleurs. Une kinésiologue en campagne, c’est rare!»