Traumatisés crâniens: l’organisme Vents d’espoir ouvre un deuxième bureau à Saint-Rémi
SANTÉ – Les démarches de la fondatrice de Vents d’espoir, Sylvie Boyer, pour la construction d’un complexe dédié aux personnes de 18 à 55 ans ayant un traumatisme craniocérébral (TCC) vont bon train. Entre-temps, les besoins sont si grands que l’organisme sans but lucratif ouvre un deuxième local, à Saint-Rémi, pour accueillir les nombreux utilisateurs de son centre de jour.
Cela fait à peine six mois que le centre de jour est ouvert et déjà une vingtaine de personnes le fréquentent chaque semaine. Elles proviennent des quatre coins de la Montérégie, dont Mercier, Candiac, Napierville, mais aussi Saint-Hubert et Longueuil.
Le nouveau local accueillera le centre administratif de Vents d’espoir et certaines activités du centre de jour s’y dérouleront. Un salon y sera aussi aménagé pour les personnes qui accompagnent les utilisateurs du centre de jour. Ce qui servait de bureau dans le premier local sera aménagé en chambre pour permettre aux utilisateurs qui sentent le besoin de faire faire une sieste.
Ce centre de jour offre plusieurs activités aux personnes ayant un TCC, que ce soit des ateliers de cuisine, de peinture ou encore un atelier musical. Ce lieu leur permet de sortir de chez elles, de socialiser et de se divertir tout en améliorant leurs capacités physiques.
«On veut développer leurs intérêts et on veut qu’ils aient une passion pour qu’ils reprennent passion à la vie, explique Mme Boyer. Une des utilisatrices du centre de jour m’a dit que depuis qu’elle vient ici, elle est pressée de s’endormir le soir et elle a hâte de se lever le matin parce qu’elle a quelque chose d’intéressant à faire.»
Bal de l’espoir 2017 |
L’organisme Vents d’espoir organise son 2e Bal de l’espoir, le 11 novembre. Tous les profits amassés lors de cet événement serviront à la construction, à Saint-Rémi, d’un complexe résidentiel multiservice dédié aux personnes ayant un traumatisme crânien ou une déficience physique motrice. L’événement se tiendra au centre communautaire de Saint-Rémi (25, rue Saint-Sauveur) et débutera à 17 h 30. Plus de 300 personnes sont attendues au cours de cette soirée qui sera ponctuée de musique, de performances artistiques, de danse et d’animation. Il y aura aussi un encan silencieux et un tirage de crédits-voyages. Le coût est de 150 $ par personne, incluant le cocktail, ainsi qu’un buffet chaud et froid à volonté. Un reçu d’impôt sera remis sur demande pour la portion du montant qui représente le don, soit environ 60 $. Il est possible de se procurer les billets en ligne à l’adresse www.baldelespoir2017.eventbrite.ca ou encore par téléphone au 450 992-0512. |
Complexe
Mme Boyer, cette résidente de Saint-Rémi, dont deux de ses enfants vivent avec les séquelles d’un TCC, travaille d’arrache-pied depuis janvier 2014 pour mener à terme son projet de construction d’un complexe multifonctionnel, à Saint-Rémi.
Ce dernier comprendra 32 appartements locatifs, deux chambres de répit, un atelier de travail, un centre de jour, un centre d’entraînement physique adapté, une piscine adaptée et une clinique privée de réadaptation.
Mme Boyer fait de nombreuses représentations auprès des élus pour faire avancer le dossier. Deux conditions doivent être remplies pour pouvoir procéder à la première pelletée de terre.
Elle doit obtenir un engagement du ministère de la Santé pour qu’il défraie le coût annuel pour les soins qui y seront offerts par quelque 65 employés, ce qui représente environ 2,9 M$. Il s’agit d’une véritable aubaine si l’on compare ce que cela coûte de garder ces personnes en centre d’hébergement et de soins de longue durée (CHSLD). «Une personne coûte 104 000 $ par année en CHSLD, explique Mme Boyer. On demande 66 000 $.»
Elle doit aussi recueillir au moins 3 M$ à titre de mise de fonds, avant d’obtenir du financement des créanciers pour la construction du complexe. La valeur totale du projet est estimée à 12 M$.
Mme Boyer a déjà amassé plus de 230 000 $ grâce à son tournoi de golf et son Bal de l’espoir, deux événements-bénéfices annuels. Une campagne majeure de financement sera lancée en juin 2018, dans le but d’amasser la mise de fonds.
Mme Boyer espère conclure une entente avec le ministère de la Santé au début de 2018. Si tout se passe bien, la construction du complexe pourrait débuter dès le printemps 2018.