Six œuvres du projet Le Bestiaire dans le Haut-Richelieu
Culture. Le sculpteur et ethnographe André Michel a officiellement inauguré, le 27 avril, un parcours mettant en valeur 25 sculptures le long de la rivière Richelieu. Six des vingt-cinq œuvres se trouvent dans le Haut-Richelieu, dont le Héron qui sera installé dans le secteur Iberville et l’Aigle qui se trouve déjà près de l’écluse numéro 9 de la rue Saint-Paul.
Le projet Le Bestiaire est un ensemble de sculptures en forme d’animal qui ressemblent à des fenêtres sur la rivière. Ces œuvres d’art, mettant en valeur la vie de la faune locale de chaque municipalité, font partie de la Route touristique du Richelieu.
« J’ai créé des sculptures fenêtres parce que je ne voulais pas cacher la rivière. Il était important pour moi que les œuvres fassent partie du paysage et soient reliées entre elles. La bonne nouvelle est que les gens se sont approprié des œuvres. J’ai reçu des courriels avec des photos des citoyens qui ont planté des fleurs autour et d’autres qui ont installé des couronnes de Noël et de la Saint-Valentin », note André Michel, sculpteur et peintre-ethnographe.
L’installation des œuvres a commencé en 2021 et prendra fin avec le déménagement du Héron à Saint-Jean-sur-Richelieu et de l’Abeille à Mont-Saint-Hilaire. Ces sculptures ont dû être déplacées, car les municipalités de Noyan et d’Henryville se sont retirées du projet.
Les quatre autres sculptures installées dans le Haut-Richelieu se trouvent à Saint-Blaise-sur-Richelieu, Saint-Paul-de-l’Île-aux-Noix, Sainte-Anne-de-Sabrevois et Lacolle.
La création
Le projet Le Bestiaire a vu le jour en 2019, peu avant la pandémie. Le Centre des arts contemporains du Québec à Sorel-Tracy avait alors contacté André Michel pour relancer la première route touristique transfrontalière au Québec. Celle-ci se trouve aux abords de la rivière Richelieu et va jusqu’à l’État de New York. Le Bestiaire a été conçu en collaboration avec les Muséales du Mont-Saint-Hilaire et Tourisme Montérégie.
André Michel souhaitait parler du rapprochement entre les Autochtones et les allochtones. Avec ce projet, l’artiste fait un lien avec son passé lorsqu’il habitait avec les Innus de la Côte-Nord. Dans les années 1970, Jean-Marie Mckenzie et sa famille l’ont adopté comme étant l’un des leurs. Ils lui ont appris le respect et l’admiration à l’égard de l’animal tué lors de la chasse. La présence et l’esprit des animaux restent une source d’inspiration pour cet artiste d’origine française qui a fondé plusieurs musées consacrés au mode de vie des Premières Nations.
Animation
Des activités théâtrales ainsi que des ateliers ludiques seront proposés cet été à proximité des sculptures. Le 14 juin prochain, Tourisme Montérégie annoncera les dates des ateliers et des pièces de théâtre destinés aux enfants. Ceux-ci ont été créés en collaboration avec les Muséales du Mont-Saint-Hilaire et La Maison des peuples autochtones.
« Les gens doivent se préparer parce que cet été la sorcière du théâtre du Bestiaire en cabane va sortir du placard pour aller se présenter le long de la rivière Richelieu. Également, les ateliers du musée prévoient des contes et des activités de sensibilisation sur la faune et l’environnement », note André Michel.
L’artiste-ethnographe travaille également sur un projet artistique à la Maison de peuples autochtones à Mont-Saint-Hilaire. Un jardin de réconciliation et un jardin de guérison remplis de sculptures et de plantes médicinales seront accessibles à l’été 2024.