Saint-Georges-de-Clarenceville: ses paysages étudiés par l’Université de Montréal

Architecture – Les paysages de Clarenceville ont fait l’objet d’un atelier offert par l’Université de Montréal. Des étudiants de l’École d’urbanisme et d’architecture de paysage ont élaboré 14 propositions pour mettre en valeur les paysages de la municipalité. Ces travaux seront présentés à la population de Clarenceville au printemps.

Dans le cadre du cours d’architecture de paysage piloté par le professeur Gérald Domon, les étudiants devaient se projeter dans l’avenir et visualiser ce que pourraient être les paysages de Clarenceville dans 10 ou 20 ans.

Que ce soit par la construction d’une place publique ou encore d’un sentier parcourant les milieux humides, ils ont imaginé des façons d’aménager le territoire pour mettre en valeur les paysages de la municipalité.

Choix

M. Domon a choisi Clarenceville en raison de la beauté de son panorama, mais aussi pour les atouts et les défis qu’elle présente: terres agricoles de grande qualité, richesse du patrimoine culturel (ses églises) et naturel (ses milieux humides). La municipalité est aussi confrontée à une dévitalisation avec la disparition des commerces, le vieillissement de la population et la dégradation du patrimoine bâti.

Selon M. Domon, il y a un intérêt nouveau pour les paysages dans le discours public. Les collectivités veulent agir sur l’évolution des paysages et ne veulent plus être des témoins passifs de leur transformation. Le paysage représente une importante ressource pour le développement des collectivités rurales, croit-il. «C’est un des enjeux, dit-il. Il faut éviter que des villages ferment. La dévitalisation amène la dévitalisation. À titre d’architecte du paysage, on aide les municipalités à être plus attractives. À cet égard, Clarenceville est un terrain d’étude extraordinaire.»

Mairesse

La mairesse de Clarenceville Renée Rouleau s’est montrée très enthousiaste devant les idées élaborées par les étudiants. En arrivant en poste, Mme Rouleau souhaitait que la municipalité et ses habitants retrouvent leur fierté en misant sur leurs atouts. «Notre église vient d’être repeinte, fait-elle remarquer. C’est déclencheur. Quand les gens voient que c’est beau, c’est ça qui fait qu’ils veulent venir s’établir.»

Est-ce que ces projets proposés par les étudiants sont réalisables? Certains le sont, d’autres moins, croit Mme Rouleau. «Il y a un reality check avec tout ça, mais cela ne nous empêche pas de rêver. Ça nous donne des idées.» Elle cite notamment un des projets étudiants qui prévoit l’installation de halte cycliste en bois le long des champs, qui permettrait de s’arrêter pour contempler le paysage. «J’ai trouvé ça extraordinaire et ça me semble réaliste.»

Les défis de Clarenceville…

Quasi absence de commerce (banque, dépanneur, épicerie, station d’essence)

– Indice de défavorisation de l’école primaire élevé (10 sur 10, 10 étant le plus élevé)

– Diminution du nombre d’habitants (1er juillet 2007: 1134 habitants, 1er juillet 2015: 1073 habitants)

– Faible taux de naissance (moyenne annuelle de 8,55 naissances par 1000 habitants, entre 2009 et 2014

– Vieillissement de la population

…et ses atouts

Présence de milieux humides et accès au lac Champlain

– Magnifique vue sur les montagnes du Vermont

– Une église fraîchement repeinte

– Un milieu de vie paisible

– Pratique de la chasse et de la pêche