Réfection des digues de la rivière du Sud: du temps pour convenir du remboursement
La MRC du Haut-Richelieu et les municipalités locales acceptent de surseoir au paiement de la taxe pour les réparations des digues de la rivière du Sud. Elles veulent ainsi donner du temps à Québec pour convenir des modalités de remboursement. Les inondations ont causé de sérieux dommages au réseau de digues de la rivière du Sud. Ces digues, construites au début des années 80, permettent de maintenir en culture quelque 1700 hectares de sol de première qualité. Après le retrait des eaux, il est apparu qu’il ne suffisait pas de réparer les brèches. Les digues nécessitaient des travaux de réparation et de consolidation sur à peu près toute la longueur. Le coût approche les 900 000$. Comme le prévoit la règle, la MRC se charge de la réalisation des travaux et de payer l’entrepreneur. Elle transmet ensuite la facture aux municipalités touchées en fonction de la superficie de sol drainé. À leur tour, ces dernières taxent les propriétaires toujours selon la superficie. Quatre municipalités sont concernées, soit Henryville, Saint-Sébastien, Saint-Georges-de-Clarenceville et Noyan. Dans les dossiers habituels, les agriculteurs peuvent réclamer un remboursement de 70% des coûts des travaux au ministère de l’Agriculture, mais puisque les dommages résultent d’une catastrophe naturelle, le ministère de la Sécurité publique a été appelé en renfort en vertu du Programme général d’aide en cas de sinistre. Il semble qu’il soit prêt à payer la note, mais le mécanisme de calcul n’est pas encore établi. Mécanisme Il a fallu convaincre le ministère que les digues représentent une infrastructure essentielle et que les dommages sont bien attribuables à la crue exceptionnelle du printemps dernier, explique Réjean Bessette, président de la Fédération de l’UPA de Saint-Hyacinthe. Avant que les deux ministères ne s’entendent, les municipalités d’Henryville et de Saint-Sébastien ont fait parvenir la note aux agriculteurs tout en poursuivant leurs démarches auprès de la Sécurité civile. Les propriétaires ont sursauté puisque la facture est trois fois plus élevée que le compte annuel qu’ils sont habitués de recevoir. Pour eux, l’intervention du ministère de la Sécurité publique est significative puisqu’il assumerait une part beaucoup plus importante des dommages. On parle d’un écart de 3000$ à 4000$, selon le maire d’Henryville, Serges Lafrance. La fédération de l’UPA est intervenue auprès de la MRC pour suspendre le paiement de taxes, le temps que le dossier se règle. Lors de la dernière séance, les maires ont accepté de donner un délai jusqu’au 1er juillet. Le maire Lafrance a prévenu que le report du paiement ne devait pas causer de confusion. Il met en évidence que les agriculteurs doivent prochainement transmettre leurs frais de cours d’eau au ministère de l’Agriculture. Il ne faudrait pas qu’une fois ce délai passé, le ministère de la Sécurité civile recule. Il fait valoir que les coûts de réfection des digues représentent une somme importante par rapport au budget de la municipalité. Mais c’est quand même lui qui a proposé d’accorder le délai.