Québec verse 1 M$ pour accélérer l’adoption de technologies dans le secteur horticole

Agriculture. Le ministre québécois de l’Agriculture, André Lamontagne, était de passage à la ferme maraîchère Delfland, à Saint-Cyprien-de-Napierville, le 26 août, pour annoncer une aide financière de 1 M$ qui vise à accélérer l’adoption de technologies innovantes par les entreprises horticoles du Québec.

Cinq associations de producteurs, qui partagent la volonté d’accélérer le développement et l’adoption de nouvelles technologies dans leur secteur respectif, se sont regroupées pour former le Réseau d’expertise en innovation horticole. Il s’agit de l’Association des producteurs maraîchers du Québec (APMQ), l’Association des producteurs de fraises et framboises du Québec, Les Producteurs en serre du Québec, Les Producteurs de pommes de terre du Québec et Les Producteurs de pommes du Québec. Ce sont ces cinq associations qui bénéficieront de cette aide.

Le ministre Lamontagne a d’ailleurs souligné l’importance de cette concertation entre ces cinq associations, qui ont uni leur voix pour réclamer du soutien pour avoir accès à ces nouvelles technologies.

« Juste en 2023, à quatre reprises, des gens du secteur horticole m’ont interpellé sur l’importance du soutien en lien avec la mise en œuvre de nouvelles technologies, rappelle-t-il. Je veux saluer cette concertation. C’est très aidant pour nous, les décideurs, et pour moi, comme ministre de l’Agriculture, quand les besoins sont illimités, mais que nos ressources sont limitées. »

Objectif

L’objectif de ce programme est de proposer aux producteurs de ces cinq secteurs des solutions technologiques, comme des robots, des outils automatisés ou des capteurs intelligents, pour répondre aux défis auxquels ils sont confrontés, dont les changements climatiques et la pénurie de main-d’œuvre.

À terme, ces solutions technologiques doivent permettre d’augmenter la compétitivité et la productivité des entreprises agricoles, tout en réduisant leur empreinte environnementale.

« La mécanisation, la robotisation et l’automatisation demeurent peu intégrées dans les fermes horticoles, souligne Catherine Lefebvre, la présidente de l’Association des producteurs maraîchers du Québec, qui est à la tête de l’entreprise Maraîchers L & L, à Saint-Michel. Les entreprises dépendent encore largement de la main-d’œuvre, qui représente jusqu’à 50 % de leurs coûts totaux. En même temps, dans le passé, il n’y avait aucune vision pour développer une stratégie d’adoption de nouvelles technologies et pour faire le pont avec les centres de transfert de technologie et les développeurs. C’est ici que le Réseau peut agir. »

Le soutien financier annoncé aujourd’hui constitue une excellente nouvelle qui améliorera la compétitivité du secteur.

Catherine Lefebvre, présidente de l’APMQ

Cinq technologies

Au total, cinq technologies, soit une par association qui fait partie du Réseau d’expertise en innovation horticole, seront évaluées sur une période de deux ans.

« Des protocoles d’évaluation standardisés seront mis en place en amont. Ils réuniront les intervenants des milieux de la recherche et des utilisateurs pour établir des critères de base qui font consensus ainsi qu’une méthodologie permettant de comparer les technologies. Le développement de ces outils de même que les évaluations sur le terrain seront confiés à des organismes de recherche indépendants pour adopter une approche rigoureuse », précise le ministère de l’Agriculture dans un communiqué.

Répartition des sommes

C’est l’Association des producteurs maraîchers du Québec qui a le mandat de coordonner le Réseau d’expertise en innovation horticole. Pour ce faire, l’APMQ reçoit une somme de 247 544 $.

L’APMQ reçoit également un montant de 760 000 $ afin d’évaluer des technologies visant à accroître l’automatisation des opérations de production et à optimiser l’utilisation des pesticides et des intrants. Ce projet sera réalisé en collaboration avec le Réseau d’expertise en innovation horticole et la Zone Agtech, qui est un centre d’innovation spécialisé dans les secteurs agricoles et agroalimentaires.

Le secteur maraîcher et fruitier au Québec compte plus de 4700 producteurs agricoles, qui ont généré des recettes monétaires de près de 1,47 G$ en 2023, selon les données du ministère de l’Agriculture.