Les vignerons de la région ont le vent dans les voiles

VIGNOBLES – L’industrie du vin québécois se porte bien. Les récents changements à la loi permettent aux vignerons d’ici de vendre leurs produits en épicerie. De quoi les inciter à investir dans leur entreprise et à planter de la vigne. C’est le cas du vignoble Le Chat botté, situé à Hemmingford.

Les propriétaires, Normand Guénette et Isabelle Ricard, ont investi 135 000 $ pour agrandir leurs installations de transformation et leur site d’entreposage des produits finis.

Ils se sont aussi dotés d’une machine à vent, qui ressemble à une éolienne, au coût de 45 000 $. Cet appareil permet de ramener l’air chaud situé en hauteur vers le sol, pour éviter que le raisin ne gèle, au printemps. «Ça nous a permis de sauver notre récolte cette année», explique M. Guénette.

Production

Cette année, le vignoble Le Chat botté va produire environ 25 000 bouteilles de ses différents produits (vin rouge, blanc, rosé, rosé aromatisé au pamplemousse et vin de paille), ce qui représente le double de la production de 2016. Cela s’explique par le fait qu’une nouvelle parcelle de près de 1,8 hectare de vignes est entrée en production cette année et ils ont réussi à éviter les pertes.

«Ç’a été un peu stressant comme météo, mais grâce au mois de septembre qu’on a eu, on l’a échappé belle et la récolte va être bonne, se réjouit M. Guénette. Sans cette chaleur, le taux de sucre est plus bas dans le raisin et l’acidité est trop élevée. Ça aurait été plus compliqué de faire un produit à la hauteur de 2016, qui était exceptionnel.»

Futur

En 2016, leurs produits étaient vendus dans une quinzaine de succursales de la Société des alcools du Québec (SAQ). Dès l’été prochain, ils aimeraient être présents dans 60 succursales. «Chaque année, on écoule tous nos produits, dit M. Guénette. On continue de miser sur la SAQ, mais on assure aussi une présence en épicerie. Ça nous donne accès à plus de points de vente.»

D’ici deux ans, M. Guénette souhaite augmenter sa production à 30 000 bouteilles. «On a des partenaires qui veulent planter de la vigne, dit-il. En 2019, on prévoit planter 3000 plants de Chardonnay.»

Faire les vendanges au vignoble Le Chat botté

Les personnes qui souhaitent s’initier aux vendanges peuvent le faire au vignoble Le Chat botté, les fins de semaine du 30 septembre et du 1er octobre, de même que celles du 7 et du 8, ainsi que du 14 et 15 octobre.

Cette activité est gratuite et ne requière pas d’effort physique. Les propriétaires fournissent le dîner et l’apéritif sur la terrasse à la fin de la journée. Ils font aussi visiter leurs installations.

Ailleurs

La situation est similaire au vignoble Domaine Saint-Jacques, à Saint-Jacques-le-Mineur.

«Cette année, c’est un gros coup parce qu’on récolte huit hectares de plus», explique Yvan Quirion, propriétaire du vignoble Domaine Saint-Jacques. Son vignoble est passé d’une superficie de 15,5 hectares en 2016, à 23, 5 hectares en 2017. Il compte aujourd’hui 100 000 vignes.

Une vingtaine de vendangeurs récolteront environ 180 tonnes de raisins sur une période de 20 jours, comparativement à 105 tonnes, en 2016.

«On n’a pas encore la capacité de fournir, se réjouit M. Quirion. Pour l’instant, la production ne suit pas les ventes.»

Du côté du vignoble Morou, à Saint-Cyprien-de-Napierville, on a aussi planté 1000 nouvelles vignes, mais elles ne seront pas à maturité avant quelques années. «Nos 6000 pieds de vigne nous permettent de produire entre 8000 et 10 000 bouteilles par année, explique le propriétaire, Yvon Roy. On est à pleine capacité.»

Le vignoble Morou accueille aussi les vendangeurs. Il suffit de communiquer avec le vignoble par courriel à l’adresse info@vignoblemorou.com.