«Le fonds d’aide reste dédié aux sinistrés» -Carl Boisvert, Croix-Rouge
La Croix-Rouge restera présente à Saint-Jean-sur-Richelieu tant et aussi longtemps que le besoin se fera sentir, nous assurait-elle la semaine dernière en entrevue. Oui, mais qu’arrivera-t-il si les 2 M$ récoltés pour aider les sinistrés ne sont pas tous réclamés? L’organisme d’aide humanitaire se fait rassurant: l’argent est là pour les familles touchées par les inondations et personne d’autre. La campagne de sollicitation de la Croix-Rouge entamée au printemps dernier s’est étendue à toute la province de Québec. Des dons ont afflué de partout, des particuliers comme des entreprises. «Le fonds reste dédié aux sinistrés, souligne Carl Boisvert, attaché aux communications de la Croix-Rouge. S’il reste de l’argent, il y a une possibilité que nous donnions de plus gros montants, mais nous n’en sommes pas rendus là.» Pour l’instant, la Croix-Rouge réserve ses contributions aux familles dont la maison principale a subi plus de 75% de dommages et aux personnes âgées qui bénéficient du supplément de revenu garanti du gouvernement fédéral. Les inondations historiques ont été du jamais vu au Québec. Malgré cela, la Croix-Rouge n’en en pas à sa première intervention à la suite d’une catastrophe naturelle dans la province. Rivière-au-Renard En 2010, les habitants de Rivière-au-Renard ont eux aussi payé le prix d’importantes inondations. Selon M. Boisvert, la Croix-Rouge pourrait agir comme elle l’a fait en Gaspésie. «Comme il restait de l’argent de notre campagne pour leur venir en aide, nous sommes retournés sur le terrain pour voir quels étaient les besoins des sinistrés. Nous nous sommes adaptés aux répercussions de l’événement, comme pour couvrir les frais de notariat encourus par certains sinistrés.» La Croix-Rouge a pour mission première de répondre aux besoins d’urgence comme l’habillement, l’hébergement et l’alimentation. Elle évalue son rôle par la suite pour que celui-ci demeure pertinent. Un an après les inondations, des ménages n’ont toujours pas pris de décision quant à la possibilité de rénover, de reconstruire ou de déménager. C’est pourquoi seulement 20% des fonds ont été distribués jusqu’à maintenant.