Concours photographique Zoom patrimoine: notre patrimoine dans le viseur de cinq photographes
CULTURE – Après onze années à proposer au grand public d’arpenter la région à la recherche du cliché parfait, le concours photographique Zoom Patrimoine prend une nouvelle direction pour sa 12e édition. Cette fois-ci, le comité organisateur mise plutôt sur le talent de cinq professionnels qui soumettent leurs clichés au vote populaire. Parmi eux, on compte Jean-Louis Delhaye, de Napierville, et Danielle Rocheleau, de Saint-Georges-de-Clarenceville.
Les trois autres participants qui ont accepté de se prêter au jeu sont Alexandre Charron, Sébastien Charron et Stéphanie Lachance. Ils ont tous été retenus en raison de leur affinité avec la photographie patrimoniale ou de paysage.
Selon la conseillère au développement culturel de Saint-Jean-sur-Richelieu, Yolaine Langlois, les instigateurs souhaitaient renouveler la formule du concours. Il faut dire que la participation à cette chasse à l’image s’était avérée décevante l’an dernier, avec seulement 13 propositions. La présence de professionnels était aussi gage d’une certaine qualité.
Lieux historiques
Les dix photographies mettent en valeur le kiosque du parc Honoré-Mercier dans le Vieux-Iberville, le Château Beaucastel à Saint-Blaise-sur-Richelieu, l’église Saint-Alexandre, l’ancien casino de la plage de Venise-en-Québec, l’hôtel de ville de Lacolle, le Centre d’Arts de Sabrevois, le cœur du village de Noyan, l’ancien couvent d’Henryville, la maison McGinnis et la pêche sur la glace.
Les chasseurs d’images ont chacun immortalisé deux lieux parmi la vingtaine proposée par le comité. Les sites patrimoniaux ont été choisis dans une volonté de représenter le plus de municipalités du Haut-Richelieu. Les artistes étaient invités à s’inspirer d’un cliché d’époque pour produire leur œuvre.
Défis
Les participants ont trouvé la démarche intéressante. Alexandre Charron, qui avait d’ailleurs gagné Zoom Patrimoine en 2019, dit avoir aimé que la nouvelle mouture lui permette une plus grande liberté contrairement à l’an dernier, où il devait reproduire le plus fidèlement possible le cliché.
Dans certains cas, il leur aura fallu rivaliser d’originalité pour parvenir à leurs fins, car ils ont dû créer avec d’importantes contraintes. Jean-Louis Delahaye, un photographe de Napierville, a trouvé un paysage dont de nombreux éléments avaient disparu au fil du temps. Sébastien Charron a quant à lui découvert un bâtiment en pleine construction. Sa collègue Stéphanie Lachance, qui a dû visiter l’ancien couvent d’Henryville à quatre reprises à la recherche de la lumière parfaite, a pour sa part dû composer avec des arbres plus matures qui cachaient désormais le clocher de son sujet.
Vote
Le travail des photographes et la photo ancienne qui les a inspirés sont déjà exposés à la Place du Marché, à Saint-Jean-sur-Richelieu. Les curieux sont également invités à se rendre sur le site de maculture.ca jusqu’au 24 octobre afin d’aller voter pour leur coup de cœur. Ils pourront en apprendre davantage sur l’histoire des dix sites par le biais des textes de l’historienne Marilou Desnoyers.
Les participants courent la chance de gagner une impression numérique de la photographie ayant reçu le plus de votes. Le résultat sera connu le 26 octobre de même que le gagnant du tirage.