Comté fédéral de Saint-Jean: une rentrée parlementaire occupée pour la députée Christine Normandin
POLITIQUE – La députée et leader parlementaire adjointe du Bloc Québécois, Christine Normandin, était de retour à la Chambre des communes, le 27 janvier, lors de la rentrée parlementaire. Plusieurs projets de loi seront déposés par sa formation politique, dans les semaines à venir.
D’entrée de jeu, Mme Normandin a questionné le premier ministre Justin Trudeau, au sujet d’une jeune programmeuse camerounaise, Rose Eva, qui a été expulsée du Canada, pour avoir travaillé après la fin de ses études, qu’elle a terminées plus rapidement que prévu.
«Rose Eva est un exemple criant du fait que le Québec devrait avoir un droit de veto sur les expulsions des immigrants, a expliqué Mme Normandin, qui est aussi porte-parole des dossiers en immigration, citoyenneté et réfugiés, lors de son intervention en Chambre. On ne peut pas se permettre de perdre une femme qui a étudié chez nous, qui est qualifiée, qui est formée en français et qui veut travailler en région dans un domaine d’expertise qui répond expressément aux besoins de chez nous.»
Budget
La formation politique de Mme Normandin, pose six exigences qui devront se retrouver dans le premier budget du nouveau gouvernement libéral.
Le Bloc demande que la pension de la sécurité de la vieillesse pour les aînés soit bonifiée, une hausse des transferts en santé et la garantie de versement des compensations aux producteurs sous gestion de l’offre.
Le parti réclame aussi que les communautés autochtones puissent s’approvisionner en eau potable au robinet, l’accès à 50 semaines de prestations d’assurance-emploi en cas de maladie grave et le déblocage des dossiers de logement social attendus par Québec et les villes.
Projets de loi
Le parti de Mme Normandin entend déposer six projets de loi, dont un portera sur la création d’une déclaration d’impôt unique administrée par Québec.
Le Bloc veut aussi obliger Ottawa à se conformer aux objectifs de l’Accord de Paris (changements climatiques) et faire en sorte qu’une connaissance suffisante du français soit une condition pour l’obtention de la citoyenneté à partir du Québec.
À cela s’ajoutent l’exclusion de la gestion de l’offre de futures négociations commerciales, la préséance des juridictions du Québec en environnement et la soustraction de la province à la Loi sur le multiculturalisme canadien.