Mieux trier avant de donner à la friperie
Communautaire. La Friperie Éco 100 % locale, de l’organisme Sourire sans fin, s’allie à six autres friperies communautaires de la -Montérégie-Ouest pour lancer la campagne intitulée En bon état ? La friperie c’est le bon endroit ! Le but est de sensibiliser les citoyens sur les impacts pour ces organismes et leurs bénévoles de la réception d’une grande quantité de dons en mauvais état.
Cette campagne de sensibilisation prend la forme d’un site Internet, www.friperieenbonetat.com, et d’une page Facebook, que les donateurs sont invités à consulter. On y trouve une foule d’informations pratiques et des réponses à plusieurs questions pratiques. Comment être un bon donateur ? Pourquoi les friperies vendent-elles des objets reçus gratuitement ? Que se passe-t-il avec les dons en mauvais état ? Et plus encore.
Enjeux
Ces sept friperies communautaires ont senti le besoin de lancer cette campagne parce que la quantité de dons reçus qui ne peuvent pas être revendus est très importante. Cela alourdit considérablement la tâche aux bénévoles qui y travaillent.
« Avant de donner un objet ou un vêtement à la friperie, il faut toujours se demander si on serait à l’aise de le donner à notre voisin ou à un membre de notre famille, illustre Mélanie Schmidt, la gérante de la Friperie Éco 100 % locale, située à Saint-Rémi. Si ce n’est pas le cas, alors ça ne devrait pas être donné à la friperie. »
Triage
Les donateurs sont donc invités à porter une attention particulière au triage des objets et des vêtements. Ce qui est déchiré ou taché ne peut pas être vendu.
« On ne veut pas du neuf, mais on ne prend pas des casse-tête incomplets ou une mitaine toute seule », dit -Mme Schmidt.
Une quinzaine de bénévoles travaillent à la friperie de l’organisme Sourire sans fin.
« Parfois, les gens remplissent des sacs qui deviennent beaucoup trop lourds, explique Mme Schmidt. Une de nos bénévoles a 87 ans. »
Certaines personnes donnent à peu près n’importe quoi. En ouvrant les quelque 375 sacs que la friperie reçoit chaque semaine, les bénévoles tombent parfois sur des objets sexuels, des sous-vêtements sales ou encore des couteaux qui sont placés, de manière négligente, au milieu d’un sac de vêtements.
Ainsi, ce qui n’est pas en bon état ou qui est incomplet peut être mis au recyclage ou encore être envoyé à l’écocentre.
Mme Schmidt rappelle que le tissu n’est pas recyclé au Québec, donc tout ce qui est taché ou déchiré doit être jeté et non pas donné aux friperies. Il faut savoir qu’il n’y a pas de couturière qui travaille à la friperie, donc les réparations mineures doivent être faites avant que le vêtement ne soit donné. Autrement, ces derniers seront rejetés.
Où donner
La Friperie Éco 100 % locale dispose de plusieurs cloches où les gens peuvent déposer leurs dons, soit au IGA et au magasin Hamster, à Saint-Rémi, devant la mairie de Saint-Édouard, devant les bureaux de la MRC, à -Saint-Michel, ainsi que dans le stationnement de Sourire sans fin. D’ailleurs, à cet endroit, un petit cabanon permet de déposer des objets de plus grande taille.
« Les gens pensent bien faire, mais il arrive qu’ils laissent leurs dons à l’extérieur des cloches, remarque Mme Schmidt. Les dons peuvent être endommagés par la pluie, la neige ou des animaux. Par la suite, nous devons nous débarrasser de tous ces dons inutilisables. Cela représente des coûts pour nous, en temps et en argent. »
La Friperie Éco 100 % locale accepte tous les dons, sauf les meubles et les appareils électroniques. On peut donner des jeux, des jouets, des articles de cuisine, des vêtements pour homme, femme et enfant, de la literie et plus encore.
Communauté
Tous les dons générés par la Friperie Éco 100 % locale sont versés à l’organisme -Sourire sans fin pour lui permettre de remplir sa mission, rappelle Caroline Poissant, agente de promotion chez Sourire sans fin.
« On invite les gens à entrer quand ils viennent porter un don, dit-elle. Parfois, les gens se sentent mal parce qu’ils ont l’impression que s’ils magasinent ici, ils enlèvent quelque chose à quelqu’un dans le besoin. Il faut savoir que 60 % de notre clientèle, ce ne sont pas des gens qui ont des problèmes financiers. Nous aimerions que les gens soient autant des donateurs que des acheteurs. »
La Friperie Éco 100 % locale prépare d’ailleurs un événement public pour inaugurer son agrandissement et le changement de son image de marque. C’est à suivre.