Le livre « Anecdotes » de Denis Paradis bientôt en librairie
MÉMOIRES L’ancien député-ministre Denis Paradis procédait la semaine dernière au lancement régional du livre Anecdotes, un ouvrage de 286 pages qui relate ses expériences dans les domaines du droit, de l’agriculture, de la politique et des milieux universitaires.
« Des gens à qui je racontais des anecdotes m’ont dit un jour: pourquoi tu ne mets pas tout ça par écrit? Je les ai pris au mot et je me suis lancé dans l’écriture. Ça a été toute une expérience », explique l’ex-politicien.
M. Paradis s’est retranché dans le sud de la France, du début janvier à la mi-mars 2020, pour mener son projet à bien.
« J’ai travaillé sans plan précis, mais de façon disciplinée, sur une base de trois heures par jour et de sept jours par semaine, pendant deux mois et demi. J’ai abordé les sujets au gré de l’inspiration et de mes humeurs du moment », résume-t-il.
L’auteur en herbe a tout écrit à la main – « dans un langage parlé et sans prétention littéraire » – avant de refiler les textes à une amie, Louise Rousseau, qui les a retranscrits à l’ordinateur.
« Je lui apportais le matériel au rythme de deux ou trois chapitres aux deux jours », ajoute-t-il.
Ce dernier laisse entendre que l’écriture a été une partie de plaisir, mais que la relecture et la révision des textes, de même que le choix des photos, ont été un exercice plus ardu.
« Je n’ai pas cherché à provoquer ou à susciter des réactions, privilégiant plutôt les anecdotes positives. Je n’ai pas non plus la prétention d’avoir tout couvert et je suis sûr que, dans les prochains mois, je me rappellerai certaines histoires qui m’ont échappé au moment de la rédaction », poursuit-il.
Le livre Anecdotes, publié à 2000 exemplaires, par les Éditions GID, a fait l’objet d’un lancement régional, le 15 septembre dernier, à Saint-Armand. D’autres lancements sont également prévus au Restaurant Chez L’évêque (Outremont), à l’Hôtel Clarendon (Vieux-Québec) et dans un établissement d’Ottawa dont l’emplacement reste à déterminer. L’ouvrage sera disponible en librairie dès le 10 octobre prochain, mais on peut déjà s’en procurer des copies au Domaine du Ridge, propriété de la famille Crevier-Paradis.
UNE VIE BIEN REMPLIE
Les mémoires de Denis Paradis confirment que cet Armandois d’adoption a eu une vie bien remplie à titre de président de la Fédération des étudiants de l’université d’Ottawa, d’avocat spécialisé en droit administratif et agricole, de bâtonnier du Québec, de député fédéral de Brome-Missisquoi, de ministre de la Francophonie, de secrétaire d’État pour l’Afrique et l’Amérique latine (gouvernement de Jean Chrétien) et de ministre d’État aux institutions financières (gouvernement de Paul Martin).
« J’ai été élu à cinq reprises comme représentant de Brome-Missisquoi et j’ai été défait dans trois autres campagnes électorales. Mon implication sur la scène politique fédérale s’échelonne sur près d’un quart de siècle », indique-t-il.
Les rôles de ministre et de secrétaire d’État ont par ailleurs conduit Denis Paradis dans une quarantaine de pays où il a pu faire connaissance avec les autorités en place et lier des liens d’amitié avec certains dirigeants politiques. Il n’est donc pas étonnant que la politique étrangère du Canada occupe une place de choix dans son bouquin.
Dans Anecdotes, M. Paradis évoque notamment ses rencontres avec Boutros Boutros-Ghali (premier secrétaire général de la Francophonie), Emmanuel Macron (président de la France), Abdelaziz Bouteflika (président de l’Algérie), Alvaro Uribe (président de la Colombie), Jorge Batlle (président de l’Uruguay), Olusegun Obasanjo (président du Nigéria), Festus Mogae (président du Botswana), Felipe Pérez Roque (ministre des Affaires étrangères de Cuba) et plusieurs autres.
IMPLICATION, ENGAGEMENT ET DÉTERMINATION
Le livre Anecdotes nous apprend par ailleurs que Denis Paradis est issu d’une famille modeste, qu’il a passé son enfance dans un petit bungalow de Bedford et qu’il a appris très tôt le sens des mots implication, engagement et détermination.
On y parle également de son premier bureau d’avocat au sous-sol de la résidence familiale auquel il accédait « en passant entre la laveuse et la sécheuse », de son implication dans la construction de l’écurie de la Société d’agriculture de Missisquoi (SAM) et dans le nettoyage de la rivière aux Brochets avec une équipe de 50 jeunes étudiants.
M. Paradis fournit également des détails sur la création du vignoble Domaine du Ridge et la mise en terre de 2000 plants de vigne achetés d’un voisin au coût de 1,50 $ l’unité. Un quart de siècle plus tard, le vignoble compte 250 000 plants et son propriétaire a l’intention d’en acquérir 50 000 autres dès l’an prochain. Pour tout connaître sur la provenance des noms des différents produits du Domaine, il suffit de consulter le 23e chapitre du livre Anecdotes.