Une consommation d’alcool à «réinitialiser» selon Éduc’alcool
COVID-19 – Sur la base d’un nouveau sondage indiquant que la situation s’est légèrement détériorée en avril pour les plus grands buveurs et la nouvelle possibilité de se réunir qui débute sous peu, Éduc’alcool invite les Québécois à la réflexion en lien avec leur consommation d’alcool.
«La sortie de la période de confinement qui débute cette fin de semaine peut devenir une occasion unique de faire le point sur notre consommation d’alcool. Il faut profiter de la «réinitialisation de notre logiciel interne» que constitue le déconfinement pour faire sereinement le point sur notre consommation d’alcool. C’est un moment privilégié pour nous livrer à l’exercice et il serait bien dommage de manquer cette occasion», précise Hubert Sacy, le directeur général de cet organisme qui a pour slogan «La modération a bien meilleur goût».
Rappelant que 23 % des Québécois ont franchi les limites de consommation au moins deux fois au cours du second mois de confinement quand c’était le cas pour 18 % lors du mois de mars, Hubert Sacy appelle à la vigilance. «C’est cet indicateur qui est le plus déterminant, car l’augmentation et la diminution de la consommation, prises seules, ne sont pas suffisantes pour donner un portrait complet de la situation. En effet, si une personne qui prenait deux verres par semaine en prend désormais quatre ou cinq, cela ne poserait pas vraiment de problème puisqu’elle respecterait toujours les limites de consommation recommandées. Toutefois, quelqu’un qui dépassait déjà les limites demeure un consommateur excessif, même s’il n’a pas augmenté sa consommation. Or 5 % des buveurs ont franchi ce seuil au cours du dernier mois, ce qui est un pourcentage non négligeable», précise-t-il.
Une bonne nouvelle s’ajoute toutefois au portrait: la fréquence de la consommation d’alcool a diminué dans l’ensemble. Au total, durant le second mois de confinement, près de 8 Québécois sur 10 n’ont pas augmenté (66 %) ou ont diminué (13 %) leur consommation d’alcool, alors que 2 sur 10 l’ont un peu (16 %) ou beaucoup (5 %) augmentée.