Le Parc Safari espère rouvrir avant la fin de l’été

CORONAVIRUS – Le Parc Safari est fermé, comme tous les attraits touristiques qui attirent les foules. L’entreprise ouvre habituellement ses portes au public à partir de la mi-mai. Si cela semble peu probable, l’équipe se prépare tout de même en vue d’une ouverture plus tard dans l’été.  

Est-ce que le gouvernement va permettre à ce type d’entreprise saisonnière de rouvrir ? «C’est la question à 100 000 $, lance Véronique Ranger, directrice générale du Parc Safari. On attend de voir ce que le gouvernement va faire à savoir si c’est possible ou pas. On ne pense pas pouvoir ouvrir en mai, mais peut-être en juin ou en juillet. Le gros de notre saison c’est juillet et août. Même si on ne devait pouvoir rouvrir qu’en août, on le ferait quand même. »

La direction de l’entreprise est en communication avec d’autres intervenants du milieu touristique pour trouver des solutions. «On est en train de travailleur sur des scénarios, précise Mme Ranger. On s’adapte avec chaque mesure que le gouvernement annonce. Une des options serait de limiter le nombre de visiteurs par jour, mais il n’y a rien de formel encore. On peut juste faire des spéculations.»

L’équipe est au travail et met en place une marche à suivre dans le but de pouvoir rouvrir en toute sécurité. «On se prépare quand même et on prépare le site, dit Mme Ranger. On met en place un protocole pour assurer la sûreté des employés, des visiteurs et des animaux.»

Impacts

Les conséquences financières pourraient être importantes si le Parc Safari ne pouvait pas ouvrir ses portes au public cette année. Il n’en coûte pas moins de 300 000 $ par mois pour prendre soin des animaux, estime Mme Ranger.

«Si on ne pouvait pas du tout ouvrir, la situation serait assez problématique, admet-elle. Par contre, on n’est pas les seuls. C’est le cas pour tous les domaines saisonniers. On garde le sourire et le moral. Si on n’ouvre pas cet été, on espère que le gouvernement va mettre quelque chose sur pied pour nous aider à nous rendre à l’année prochaine.»

Certains effets sont déjà perceptibles, notamment en ce qui a trait à la prévente de passeports de saison et de billets journaliers. «L’an passé, au mois d’avril uniquement, nous avions vendu environ 300 passeports et billets journaliers, dit Mme Ranger. Nous n’avons aucune vente pour l’un ou l’autre de ces produits au mois d’avril actuellement.»

Le Parc Safari espère pouvoir rouvrir. Des mesures pour réduire le nombre de visiteurs pourraient être appliquées.

Emplois étudiants

Si le Parc Safari devait rester fermé tout l’été, cela aurait aussi un impact négatif sur l’emploi dans la région.

«On emploie environ 300 travailleurs saisonniers, explique Mme Ranger. On embauche environ 100 à 150 nouvelles personnes chaque été parce qu’il y en a plusieurs qui reviennent.»

Une majorité de ces travailleurs sont des étudiants de la région. Dans le but de recruter de nouveaux employés, le Parc Safari a décidé de tenir une clinique d’embauche sur Internet, notamment les réseaux sociaux, plutôt qu’en personne.

La priorité, c’est la santé des gens.

-Véronique Ranger, directrice générale du Parc Safari

«Nous allons publier une vidéo sur notre site Internet et sur notre page Facebook, indique Mme Ranger. Les personnes intéressées vont recevoir une vidéo de présentation des différents secteurs où il est possible de travailler, comme la restauration, la boutique ou la zone aquatique. Les directeurs de ces secteurs vont les appeler et faire les entrevues au téléphone.»

Les personnes qui aimeraient travailler au Parc Safari peuvent déjà communiquer au 450 247-2727, poste 0 ou par courriel à l’adresse info@parcsafari.com.

Certains animaux à risque

Un tigre d’un zoo de New York a contracté le coronavirus, il y a quelques semaines. L’équipe du Parc Safari connaissait ce risque et les employés du secteur zoologique ont pris certaines précautions pour ne pas risques de contaminer les animaux.

«On se doutait que ça pouvait arriver. Il y a une branche du coronavirus qui peut affecter les félins, explique Mme Ranger. Dès le début, on a mis un protocole ne place. Les employés qui travaillent avec les fauves portent des masques et des gants. On garde une distance de deux mètres avec eux, à travers les enclos et les entraînements sont réduits au minimum.»

Les fauves peuvent contracter la COVID-19.

Les félins ne sont pas les seuls animaux qui peuvent potentiellement contracter la COVID-19. «Les primates sont aussi sensibles à tout ce que les humains peuvent attraper, donc nous avons aussi appliqué ce protocole pour nos macaques japonais, ajoute Mme Ranger. Nous gardons une bonne distance avec les animaux.»