Six mentors formés pour développer l’économie sociale dans les Jardins-de-Napierville
ENTREPRISE – Les entrepreneurs du milieu de l’économie sociale dans la MRC des Jardins-de-Napierville Roussillon pourront bénéficier des conseils de six mentors formés spécifiquement pour ce mode de développement économique. Sachant que ces entreprises constituent 5% de l’emploi au Québec, ce nouveau service de mentorat est essentiel, soulignent les intervenants impliqués dans le projet.
Ce service est le fruit d’un an de travail entre le Pôle d’économie sociale de la Vallée-du-Haut-Saint-Laurent et la Cellule de mentorat Roussillon et Jardins-de-Napierville.
Les personnes mentorées pourront rencontrer leur accompagnateur 12 fois au cours de l’année. Elles devront préalablement passer une entrevue afin que le mentor détermine «si son soutien est vraiment nécessaire et si la chimie passe entre les deux».
«Nous ne sommes pas là pour aider à faire un budget, par exemple, a expliqué Robert Bazinet, chef de la Cellule de mentorat Roussillon et Jardins-de-Napierville, lors de l’inauguration du service le 6 juin. Nous écoutons les préoccupations du mentoré et lui posons des questions ouvertes pour l’amener à réfléchir.»
La famille a parfois une écoute limitée. Il est important qu’un entrepreneur puisse partager ses inquiétudes à une personne qui a un point de vue objectif.
-Ginette Laurencelle, mentor
Invité par les deux organisations à partager les bienfaits d’avoir recours à un mentor, François Caron a décrit ce rôle comme un spécialiste du «savoir être».
«Il y a les consultants qu’on doit payer pour s’occuper de la partie ‘’faire faire’’, les <@Ri>coachs<@$p> qui sont des experts dans leur domaine pour la partie ‘’savoir faire’’ et les mentors qui sont là pour écouter et conseiller sur le plan humain pour la partie ‘’savoir être’’», a expliqué le Chef mentor en économie sociale de Montréal et Laval du Réseau M.
Clients sans le savoir
Mentor et ex-directrice du défunt Centre local de développement Roussillon, Ginette Laurencelle rappelle que les citoyens ont recours aux entreprises d’économie sociale peut-être plus souvent qu’ils le pensent.
«Les CPE, services sociaux, coopératives, etc. sont toutes gérées en économie sociale», précise-t-elle.
Mme Laurencelle se dit bien au fait des défis auxquels fait face un gestionnaire d’entreprise d’économie sociale.
«Il doit rendre des comptes à un conseil d’administration tout en s’occupant de ses employés, alors que l’actionnaire d’une compagnie privée n’a des comptes à rendre qu’à lui-même», explique-t-elle.
À propos de l’économie sociale
L’économie sociale n’est pas un secteur d’activité économique. Il s’agit d’un mode de gestion différent qui évolue dans des secteurs traditionnels, précise le Pôle de l’économie sociale de la Vallée-du-Haut-Saint-Laurent. L’objectif de ces entreprises n’est pas de faire des profits, mais plutôt de répondre aux besoins de la collectivité. Les entrepreneures peuvent évoluer dans plusieurs domaines, dont l’agroalimentaire, le commerce de détail, l’environnement, la santé, etc.
7 000
Le ministère de l’Économie a recensé en 2015 environ 7000 entreprises d’économie sociale qui emploient plus de 210 000 travailleurs.