Un photographe passionné par le culturisme
CULTURE – David Laplante cultive une passion de longue date pour l’univers du culturisme. Une passion qu’il cultive jusque dans l’objectif de sa caméra, lorsque celle-ci se pose sur les corps parfaitement sculptés des athlètes qu’il immortalise sur pellicule. Rapidement, ses clichés saisissants lui ont permis de se tailler une place dans cet univers bien particulier.
Il cumule des contrats de tout type, mais David Laplante est particulièrement connu pour son travail en tant que photographe de fitness. En plus d’avoir immortalisé sur pellicule de nombreux culturistes, il travaille également avec la compagnie de vêtements athlétiques Fit Army et la compagnie de suppléments sportifs Nutrabolics, à Vancouver.
Pour ce photographe de Lacolle, cette alliance entre son art et le monde de la mise en forme était toute naturelle. «Je me suis toujours entraîné beaucoup, explique-t-il. Mon père appréciait Arnold Schwarzenegger. Toute ma jeunesse, j’ai regardé des culturistes. C’est complexe à prendre en photo. Il y a beaucoup d’ombrages. Ce sont les angles de la lumière qui font en sorte que ça ressort. Ce que j’aime faire, sculpter la lumière pour l’amener à ce que je veux.»
Autodidacte
La photographie s’est d’abord faite une place dans sa vie alors qu’il vendait lui-même des appareils-photos. C’est ainsi qu’il a commencé à s’amuser avec la caméra. Il n’en fallait pas plus pour le convaincre qu’il venait de trouver sa passion.
Il faut travailler beaucoup pour réinventer le style.
-David Laplante, photographe
«J’ai toujours été un artiste mais je cherchais mon médium, raconte-t-il. Je ne savais pas si c’était de la peinture ou du dessin. Quand j’ai compris que c’était de la photo, que j’étais capable de créer la photo que je voulais faire, c’est là que je suis tombé amoureux.»
Autodidacte, il s’est d’abord concentré à comprendre la lumière. Volontairement, il a choisi de ne pas aller apprendre les rudiments de son art à travers un cours. «Je voulais faire autre chose que ceux qui faisaient ça, explique-t-il.»
Pas de retouches
Si les images qu’il présente peuvent paraître parfois surréelles, il assure qu’il ne retouche pas ses modèles. Il souhaite d’abord faire ressortir le travail qu’il y a derrière ce que l’œil voit. Les corps musclés qu’il immortalise sont souvent le fruit de longs moments passés en salle d’entraînement et de grands efforts.
«J’aime faire ressortir toutes les petites subtilités, les veines, pas seulement présenter des images tellement retouchées que la peau est lisse, lance-t-il. Je n’enlève pas la texture, ils n’auront pas l’air de ce qu’ils ne sont pas, ils restent tels quel, avec leurs vergetures.»
Tourisme
Outre le travail en salle d’entraînement, David Laplante a également posé son objectif dans de nombreuses destinations touristiques de la région, alors qu’il travaillait avec Tourisme Haut-Richelieu et Tourisme du Lac-Champlain. Toujours motivé par le désir de laisser sa marque, il dit mettre des efforts à s’éloigner des sentiers battus. «En tourisme, c’est souvent le même genre de photos, estime M. Laplante. Il y a des clichés qu’il faut essayer d’éliminer.»
Le photographe s’est d’abord fait connaître grâce aux réseaux sociaux et par le bouche à oreille. S’il était d’abord très présent, il avoue n’avoir maintenant plus besoin d’y mettre autant d’efforts. «Il faut laisser ton travail parler pour toi. C’est ce qui va te mettre sur la map ou faire en sorte que tu n’auras pas de travail. Si tu es bon et tu t’améliores tout le temps, les contrats vont venir tout seuls. Si tu ne t’améliores pas, tu vas vite te faire dépasser.»