Apprendre à reconnaître la vulnérabilité chez les aînés
SOCIÉTÉ – Une personne âgée a récemment été retrouvée morte, à Saint-Rémi. Cela faisait deux jours qu’elle était décédée. Une telle situation rappelle combien ces personnes sont vulnérables. De son côté, la communauté doit être sensibilisée à l’importance d’être à l’écoute des aînés.
C’est le message que lance Sylvie Rémillard, directrice générale de Sourire sans fin. Cet organisme œuvre depuis plus de 20 ans à l’amélioration de la qualité de vie des plus vulnérables de la société, dont les aînés, qui seront de plus en plus nombreux dans les années à venir.
Sourire sans fin participe notamment au projet Opération sentinelle, dans le cadre duquel des bénévoles sont formés pour repérer des aînés qui sont vulnérables en raison de leur isolement, parce qu’ils sont en perte d’autonomie ou parce qu’ils ont des difficultés financières.
«Le rôle d’une Sentinelle consiste simplement à ouvrir l’œil et être à l’affut de certains indices, précise Mme Rémillard. Ils peuvent reconnaître des signes d’inquiétude, d’insécurité, de négligence et même de dépression. Un petit geste amical, une petite jasette ou une référence peuvent faire toute la différence.»
«Tous ceux qui sont en contact avec les aînés de façon régulière peuvent faire la différence dans leur vie.»
-Sylvie Rémillard, directrice générale chez Sourire sans fin
Statistiques
En 2015, 30 % de la population de la MRC des Jardins-de-Napierville était âgée de 55 ans et plus, ce qui représente 8017 personnes sur un total de 26 891 habitants, selon des données fournies par la MRC.
À Saint-Rémi seulement, on comptait 2310 personnes âgées de 55 ans et plus, en 2015, apprend-on dans un document intitulé Profil démographique et socioéconomique des aînés de Saint-Rémi, produit par le Centre intégré de santé et de services sociaux de la Montérégie-Centre. Le nombre d’aînés de 65 ans et plus augmentera de 75 % à Saint-Rémi, entre 2015 et 2031, toujours selon ce document de référence.