Les commissaires votent la grille horaire de la Polyvalente Chanoine-Armand-Racicot

Après avoir adopté les grilles horaire ou matières d’une grande majorité des écoles primaires, les commissaires ont fait de même mardi soir pour la polyvalente Chanoine-Armand-Racicot de Saint-Jean-sur-Richelieu.

Dans le cas de cette école secondaire, le débat touchait l’organisation de l’horaire. Le conseil d’établissement ayant rejeté le projet de grille horaire présenté par la direction de l’école, le conseil scolaire l’a adopté à sa place.

La décision a ajouté à la déception de bon nombre d’enseignants de la Commission scolaire des Hautes-Rivières à la suite de toute la saga entourant l’adoption des grilles par les conseils d’établissement.

La trentaine d’enseignants présents à la séance extraordinaire du conseil scolaire gardaient un peu d’espoir quand le commissaire Pierre Boudreau a demandé le huis clos. Ce dernier voulait questionner la directrice de la polyvalente, Manon Ouellet, sur le projet de grille horaire exposé par l’enseignant Carl Tremblay au moment de la période de questions du public.

Activités

M. Tremblay a présenté le projet soutenu par le conseil d’établissement de la polyvalente qui a finalement été rejeté à l’unanimité par le conseil des commissaires.

L’aménagement de l’horaire proposé par les enseignants faisait en sorte qu’une période de 30 minutes était à l’horaire de l’école en fin de journée, de 15 h 40 à 16 h 10, pour permettre l’organisation d’activités: rattrapage scolaire, aide aux devoirs, atelier de méthodologie, travail d’équipe, parascolaire, etc.

M. Tremblay a fait valoir aux commissaires que cet aménagement de l’horaire était bénéfique sur le plan pédagogique et était un moyen de concurrencer l’école privée Marcellin-Champagnat en offrant une période d’activités encadrées en fin de journée.

Les 30 minutes nécessaires étaient récupérées durant la journée en réduisant le temps des récréations et de la période de dîner.

Syndicat

Jacinthe Côté, la présidente du Syndicat de l’enseignement du Haut-Richelieu, a lancé un dernier appel aux commissaires avant le vote. Elle leur a demandé d’être à l’écoute des enseignants, faisant valoir qu’ils avaient élaboré un projet pour favoriser le maintien des élèves à l’école publique. «Le projet est partagé par les parents sur le conseil d’établissement. Entendrez-vous ce que dit le milieu?»

De plus, elle a souligné que les commissaires allaient se substituer au 34e conseil d’établissement en adoptant aussi la grille-matières de l’école primaire du Petit-Clocher de Clarenceville. «Le message qu’on entend dans les conseils d’établissement, c’est qu’on est une petite coquille vide», a-t-elle ajouté en faisant référence au fait que le tribunal sera amené à trancher la question. La cour a été saisie du litige entourant les pouvoirs des conseils d’établissement et la décision n’est pas attendue avant le mois de juin.