Le chef des pompiers accusé de menaces de mort

JUSTICE. Le directeur du service de sécurité incendie de Napierville/Saint-Cyprien, Patrick Gagnon, fait face à deux accusations de menaces de mort à l’endroit d’un pompier.

Selon le plumitif du ministère de la Justice, l’infraction aurait été commise le 30 avril 2015. Une sommation à comparaître a été acheminée à M. Gagnon le 17 septembre.

Patrick Gagnon a comparu une première fois le 9 novembre au palais de justice de Saint-Jean-sur-Richelieu. Il a plaidé non coupable aux deux accusations d’avoir proféré des menaces de causer la mort ou des lésions corporelles à l’endroit d’un pompier. Il était de retour en cour lundi matin pour la suite des procédures.

Comme l’événement se serait produit dans le cadre de ses fonctions, ce sont les municipalités de Napierville et de Saint-Cyprien-de-Napierville qui paient l’avocat de M. Gagnon.

«Il n’y a rien à dire là-dessus, c’est un dossier au criminel, soutient Jacques Délisle, le maire de Napierville. M. Gagnon est couvert pour les fautes dans le cadre de son travail. Pour le moment, ça reste des allégations. S’il est reconnu coupable, il devra rembourser.»

Syndicat

Le président du Syndicat des pompiers du Québec (SPQ) – section locale Napierville, Alexandre Rathé, précise que c’est un pompier qui a porté plainte et que le syndicat n’est pas impliqué dans cette démarche.

Selon lui, l’atmosphère de travail s’est dégradée depuis l’arrivée en poste de M. Gagnon. «On lui reproche la façon dont il agit. Il ne respecte pas les pompiers, dit-il. Plus ça va et moins je vais à la caserne. C’est plate parce que c’est comme ça pour beaucoup de gars.»

Le conseiller syndical du SPQ, Sylvain Piteau, soutient que les pompiers n’ont plus confiance en leur directeur. «C’est très très très particulier, confie-t-il. Ce n’est pas un climat qui est sain. Ce n’est pas nous qui gérons cela. On ne fait pas de droit criminel, dit M. Piteau. Nos avocats font du droit du travail. On a un autre recours présentement concernant ce même pompier. On a déposé une plainte de harcèlement psychologique au travail et un grief a été déposé.»