Doriane Champagne fera des travaux communautaires
Doriane Champagne, déclarée coupable par un jury d’avoir causé des blessures, de la souffrance ou de la douleur, sans nécessité, à ses chevaux devra effectuer 150 heures de travaux bénévoles dans la communauté.
La juge Hélène Di Salvo de la Cour supérieure a prononcé vendredi un sursis de sentence, mais elle a ordonné à la femme de 44 ans de faire des travaux communautaires.
De plus, Mme Champagne devra se soumettre aux conditions d’une probation qui lui interdit d’exploiter une entreprise agricole où il y a des animaux. Elle ne pourra se trouver seule en présence d’animaux, à l’exception des trois chiens qu’elle possède actuellement. Elle pourra aussi avoir un cheval, mais la bête devra être en pension dans une écurie où elle n’a pas le contrôle.
Rappelons que l’accusée possédait un ranch de chevaux dans le rang Édouard VII, à Saint-Jacques-le-Mineur. Le 25 octobre 2010, à la suite de plusieurs plaintes, la SPCA et la Sûreté du Québec sont intervenues pour saisir les animaux qui souffraient de famine.
«Les animaux étaient cruellement négligés et sans l’intervention de la SPCA, leur espérance de vie aurait pu être courte», a écrit la vétérinaire Karol Lombart dans un rapport. Sa collègue, la Dr Sarah Poitras-Wrigh a parlé de négligence sévère dans les soins de santé et de la nutrition. Certains animaux étaient squelettiques.
L’accusée n’était pas en mesure de s’occuper seule des animaux. Elle faisait face à de graves problèmes financiers. Hydro-Québec avait coupé l’électricité. Elle était dépassée par les événements.
Plutôt que se départir d’une partie de ses chevaux qu’elle considérait comme ses bébés, elle a décidé de rationner les bêtes au point que deux des chevaux ont dû être euthanasiés après leur saisie.
Cette histoire est d’une grande tristesse, a commenté la juge. La peine imposée est comparable à d’autres sentences prononcées par les tribunaux dans des cas similaires.