Les membres de l’UDA cessent leurs activités sur la série «Les Armes»
MONTRÉAL — L’Union des artistes du Québec (UDA) a entamé mercredi une grève intermittente sur le plateau de la série «Les Armes» pour faire pression sur l’Association québécoise de la production médiatique (AQPM), qui elle, accuse le syndicat d’avoir recours à un «débrayage illégal».
Les activités de la série du réseau TVA ont été interrompues et les membres pourraient faire de même sur d’autres plateaux lors des prochains jours, prévient le syndicat.
Les membres de l’UDA, qui s’étaient dotés d’un mandat de moyen de pression le 22 septembre, disent vouloir ainsi être «pris au sérieux» par l’association de producteurs.
L’entente entre le syndicat et l’association est échue depuis février 2023. Des négociations intensives sont prévues au courant de la semaine prochaine, selon le syndicat et l’AQPM.
Dans un communiqué, l’UDA souligne que les enjeux principaux sont l’intelligence artificielle et les conditions de travail.
«Nous souhaitons faire passer le message que, en 2024, on ne peut plus considérer le web et les plateformes de diffusion continue en ligne comme des marchés émergents. Il faut augmenter les cachets des droits de suite sur le marché numérique pour que les artistes reçoivent leur juste part», a soutenu Tania Kontoyanni, présidente de l’UDA.
Dans une communication à ses membres publiée en début d’après-midi, l’AQPM a reproché à l’UDA d’avoir encouragé ses membres à «débrayer illégalement» sur le plateau de télévision.
Elle a d’ailleurs rappelé dans son message qu’un artiste-interprète qui avait «déjà pris un engagement envers un producteur (devait) le respecter, et ce, même si l’UDA déclenche des « moyens de pression »».
L’association estime que les négociations avec les artistes avaient jusqu’ici été assez efficaces, soulignant que l’enjeu qui demeurait en litige demeurait la question monétaire.
«Nous espérons que, malgré l’action concertée d’aujourd’hui, l’UDA demeurera engagée dans le processus de médiation et nous pourrons ensemble dégager des pistes de solutions adaptées à la réalité de notre milieu», a conclu l’AQPM dans sa communication.
Dans un message transmis le 23 septembre, l’AQPM avait pourtant affirmé qu’elle «n’anticipait pas de déclenchement de moyens de pression importants d’ici le 1er novembre 2024 compte tenu de l’effet délétère qu’une telle démarche aurait sur la poursuite des discussions».