Un service d’avortement bientôt offert à Saint-Jean-sur-Richelieu

Santé. Les femmes de la région auront accès au service d’interruption volontaire de grossesse (IVG), et ce, dès 2025. Le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de la Montérégie-Centre travaille présentement à la mise en place de ce service dans le Haut-Richelieu. De cette manière, les femmes de la région n’auront plus à faire une quarantaine de minutes de route pour se rendre à un hôpital, une clinique ou tout autre centre de santé qui offre le service.

Le service d’interruption de grossesse sera prochainement offert à Saint-Jean-sur-Richelieu, confirme par courriel Chantal Vallée, conseillère aux communications pour la CISSS de la Montérégie-Centre.

« Le service n’est pas encore offert à Saint-Jean-sur-Richelieu, mais nous travaillons actuellement dans le but de mettre ce service en place à Saint-Jean au cours de la prochaine année », affirme-t-elle.

Du transport

À l’heure actuelle, les femmes du Haut-Richelieu peuvent recevoir le service d’interruption de grossesse au CLSC Saint-Hubert ou à l’Hôpital Charles-Le Moyne. Selon le Centre de femmes du Haut-Richelieu, cette situation représente une difficulté, car les femmes doivent se déplacer 45 minutes pour y avoir accès, sans compter le nombre de jours de congé qu’elles doivent prendre pour aller aux différents rendez-vous.

« On n’a aucun service d’avortement dans le Haut-Richelieu. Si les femmes n’ont pas de voiture, juste au niveau de la logistique, c’est plus complexe. En transport en commun, les femmes doivent se déplacer à Longueuil, à Saint-Hyacinthe ou à Montréal. Sans compter qu’elles ont besoin de payer les allers en bus », explique Mathilde Lussier, intervenante au Centre de femmes du Haut-Richelieu.

En attendant que la clinique ouvre ici, le Centre d’action bénévole de Saint-Jean-sur-Richelieu (CAB) offre un service de transport en collaboration avec le CISSS de la Montérégie-Centre. Le service de transport subventionné du -CAB permet aux femmes de se rendre à leur rendez-vous et de retourner à leur résidence en payant uniquement les frais d’essence.

Bientôt plus de cliniques

Rappelons que la ministre de la Condition féminine, Martine Biron, compte déposer cet automne un plan d’action pour améliorer l’accessibilité à l’avortement à l’échelle du Québec. Des cliniques seront ouvertes dans d’autres régions de la province. Actuellement, cet accès est limité selon les régions. Le Bas-Saint-Laurent et la région de Terres-cries-de-la-Baie-James seraient un désert d’accès : aucune clinique n’y est répertoriée.

Le service en Montérégie

Les femmes de la région peuvent obtenir un rendez-vous gratuitement à travers un site internet, et ce, en toute confidentialité et sans ordonnance médicale. Il n’y a pas de liste d’attente pour obtenir ce service.

Deux types d’IVG sont offertes, soit l’interruption de grossesse chirurgicale et l’interruption de grossesse par médicaments.

« Maintenant, n’importe quel médecin peut prescrire des médicaments pour l’avortement. Avant, le Collège des médecins demandait aux médecins de suivre une formation pour pouvoir prescrire ce médicament. Il fallait faire une échographie également. Cette norme a changé en 2022, mais ça va prendre du temps avant que tous les médecins prennent l’habitude d’utiliser ce droit de prescription », indique Jess Legault, coordonnatrice générale de la Fédération du Québec pour la planification des naissances.

Obtenir un rendez-vous

Deux méthodes de prises de rendez-vous sont possibles, soit par téléphone, en composant le 450 4437455, ou en ligne en utilisant le portail Clic Santé : https://clients3.clicsante.ca/80063/.