Jérémie Letellier réélu à la présidence de la Fédération de l’UPA de la Montérégie

Agriculture. Jérémie Letellier a été réélu à la présidence de la Fédération de l’Union des producteurs agricoles (UPA) de la Montérégie, lors de l’assemblée générale annuelle qui s’est tenue le 3 octobre, à Saint-Jean-sur-Richelieu.

Plus de 140 agriculteurs, élus, partenaires et employés de la Fédétion de l’UPA de la Montérégie ont participé à cette assemblée qui s’est tenue sous le thème « Unis pour l’avenir de l’agriculture ! », lors de laquelle l’avenir du secteur agricole a été au cœur des discussions.

Jérémie Letellier, dont la ferme de grandes cultures est située à Saint-Cyprien-de-Napierville, a été réélu par acclamation au poste de président. Il en est de même pour le 1er et 2e vice-président, Julien Pagé et Stéphane Bisaillon.

Enjeux

Lors de cette assemblée, les discussions et les interventions ont largement porté sur les inquiétudes et les difficultés des producteurs, notamment en ce qui concerne la situation financière des fermes, mais aussi les nombreuses obligations réglementaires qui leur sont imposées.

« Le gouvernement doit comprendre que le travail est loin d’être fini et que les ajustements à apporter sont encore considérables, a déclaré M. Letellier. Sans dire que la situation est rose partout ailleurs, il est incontournable que la réglementation, notamment sur le plan environnemental, soit beaucoup plus contraignante ici qu’elle ne peut l’être ailleurs en Amérique du Nord. Ce contexte particulier entraîne l’agriculture québécoise dans un déficit compétitif difficilement conciliable avec les nobles intentions d’atteindre de hauts niveaux d’autonomie alimentaire exprimées par le gouvernement.

Le gouvernement doit montrer qu’il est prêt à investir dans notre agriculture, pas juste intervenir ponctuellement selon les aléas de l’actualité. 

Jérémie Letellier, président de la Fédération de l’UPA de la Montérégie

Coût de la dette

La hausse du coût de la dette dans le secteur agricole, qui est deux fois plus élevé qu’il ne l’était il y a trois ans, selon l’UPA, est une autre source de préoccupation qui a été partagée par plusieurs producteurs.

Selon l’UPA, dans plusieurs secteurs de production, les prix reçus à la ferme ne sont plus au rendez-vous, alors que les coûts de production ne cessent d’augmenter, que l’on pense à la main-d’œuvre, la machinerie, les intrants, etc.

M. Letellier a d’ailleurs interpellé le président de l’UPA, Martin Caron, qui était présent, de même que le gouvernement québécois, à cet effet.

« Notre Union a la responsabilité de porter la voix de ses productrices et producteurs et d’insister fortement pour que ces éléments soient inclus dans la prochaine politique bioalimentaire, dit-il. Ce projet ne doit pas devenir un document tabletté, comme il l’a trop souvent été, mais bien une incarnation de ce que peut être l’agriculture québécoise quand tous les acteurs de la société travaillent consensuellement à la développer et à la rendre compétitive. » (M.-A.C.)