Des chercheurs canadiens sur le sida s’intéresseront aussi à d’autres ITSS, en hausse
MONTRÉAL — Un réseau de recherche sur le VIH/sida basé à Montréal étend la portée de ses travaux en réponse à une augmentation spectaculaire des taux d’infections transmises sexuellement comme la syphilis.
La docteure Marina Klein, du Centre universitaire de santé McGill, affirme que les taux de syphilis ont augmenté de plus de 100 % au cours des dernières années partout au Canada. Les diagnostics de VIH ont quant à eux augmenté de près de 25 % entre 2021 et 2022.
Mme Klein affirme que les causes de ces augmentations sont complexes. Elles comprennent notamment les perturbations sociales liées à la COVID-19, les modèles d’immigration, les obstacles à l’accès aux soins de santé et les changements dans les infections elles-mêmes.
Elle annonce que le Réseau canadien pour les essais VIH/sida, créé en 1990 pour lutter contre cette maladie infectieuse, élargira son champ d’action pour inclure maintenant toutes les infections transmissibles sexuellement et par le sang (ITSS), afin de trouver de nouvelles façons de les traiter.
La docteure Klein, qui dirige ce réseau, affirme que le groupe mènera des essais cliniques à travers le pays sur des maladies telles que la mpox – autrefois appelée «variole du singe» –, la syphilis et l’hépatite B.
La chercheuse indique que le réseau souhaite également étudier les approches de prévention et de traitement pour les groupes qui sont victimes de stigmatisation ou qui ne peuvent pas accéder à des soins constants, y compris ceux qui vivent dans les communautés autochtones.